Les ateliers citoyens

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Atelier citoyen "Biodiversité" le 11 juin 2022

Le Roseau est l’association qui représente les citoyens dans la gouvernance de la Ferme de Sarliève. Samedi 11 juin 2022, de 10h à 12h, il vous propose une déambulation sur les terres de la Ferme de Sarliève à la rencontre de quelques uns de ses « habitants » : entre le domestique et le sauvage.

Au travers entre autres des actions de son Groupe de travail PHEBE (Paysage, Histoire, Biodiversité, Environnement et Ecologie), Ferme de Sarliève est impliquée dans un processus de « renaturation » (d’ « ensauvagement ») de l’espace qui lui a été confié.

Cet atelier citoyen propose, après une présentation générale de la Ferme et de ses objectifs, une promenade-déambulation, à la rencontre de quelques êtres vivants présents sur les lieux (plantes ou animaux, cultivés ou non) dont la présence sera l’occasion d’échanges sur ce que peut signifier « renaturer » ou « ensauvager » dans le contexte d’une ferme, en particulier dans un contexte péri-urbain.

Ou comment envisager, à  travers le portrait de quelques-uns des habitants des lieux (par exemple un roseau phragmite, un épi de blé, un arbuste dans une haie, une alouette, un ver de terre ou un puceron, etc ) et une évocation de leurs interactions multiples présentes et passées avec les autres vivants humains inclus - une activité agricole alliant une production alimentaire de qualité et une certaine forme d’hospitalité (accompagnée) envers le vivant.

 Animation : Bruno Corbara (Co-gérant FDS, Enseignant-chercheur en Ecologie et Ethologie, université Clermont Auvergne)

Pour s’inscrire, suivez ce lien : inscriptions

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Propriété et usage des terres sur la plaine de Sarliève au menu d’un nouvel atelier citoyen

Après une longue pause, les ateliers citoyens de la Ferme de Sarliève ont repris le samedi 6 novembre. Désormais ils sont organisés par l’association Le Roseau, Association citoyenne de promotion de l'agroécologie dont l’objet est la préservation des espaces agricoles et naturels, la promotion de l'agroécologie, la biodiversité et l'alimentation saine pour tou•tes dans le Grand Clermont.

Le Roseau portera la présence des citoyens dans la Société Coopérative d’Intérêt Collectif Ferme de Sarliève qui prendra le relais de l’association du même nom, le 1er janvier prochain.

Pour ce 4e atelier, 23 personnes se sont retrouvées dans une salle prêtée par la mairie de Pérignat-les-Sarliève. Dans l’assistance, on a pu reconnaître des - déjà ! - anciens bénévoles impliqués sur le projet de la Ferme de Sarliève, mais aussi de nouvelles personnes, que les anciens ont été heureux d’accueillir pour une séance animée par Alain Guéringer et consacrée à la propriété et l’usage des terres sur la Ferme de Sarliève.

Alain est éleveur, administrateur de Terre de Liens et chercheur. En tant que chercheur il travaille sur les jeux d’acteurs autour du foncier : comment s’organisent les personnes qui interviennent sur le foncier sur un territoire, en particulier les acteurs privatifs qui n’agissent pas dans une logique de régulation mais dans une logique plus personnelle : les propriétaires, et les usagers qui, sur les espaces agricoles, sont les agriculteurs.

Alain nous a entraînés dans un voyage dans le temps, en balayant l’histoire de la propriété et de l’utilisation sur la plaine de Sarliève depuis le début du 17e siècle. Occupée autrefois par un lac et des marais, de grands travaux d’assèchement ont changé les modalités de son appropriation et de son usage. D’un espace partagé entre différents usagers locaux, elle est devenu le support d’une agriculture intensive dédiée à des filières industrielles, garance, betteraves, céréales, oléagineux…

Ce fut l’occasion de prendre conscience combien le projet de la Ferme de Sarliève intervient en rupture de cette histoire. Car au travers de son projet, ces terres auront désormais pour vocation d'abriter des productions diversifiées dans un écrin de biodiversité, grâce à une propriété collective et une mise en œuvre coopérative et citoyenne.


Pour en savoir plus, vous pouvez écouter l’enregistrement de l’intervention d’Alain :

Vous pouvez également consulter cet article de Gérard Guillot sur la garance tinctoriale, sur le site Zoom Nature : https://www.zoom-nature.fr/la-garance-tinctoriale-ressurgit-du-passe-a-sarlieve/




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Troisième atelier citoyen, sur le plateau de Gergovie

Samedi 10 juillet, 20 bénévoles et futurs bénévoles de la Ferme de Sarliève ont pris de la hauteur pour réfléchir au futur de la plaine, avec pour fil conducteur la question : « Comment lire et s'approprier le paysage de la plaine ? »

Lionel Roucan, a animé d’une main de maitre l’atelier

Lionel Roucan, a animé d’une main de maitre l’atelier

« Au commencement, à l’emplacement de la plaine de Sarliève, était un lac asséché au XVIIe. Au fond, l’Allier qu’on devine et les reliefs des Puys et des montagnes créent des limites naturelles » : le paysage se déploie sous nos yeux, il est le personnage principal du troisième atelier citoyen de la Ferme de Sarliève animé par Lionel Roucan, intervenant à l’IADT. Depuis les hauteurs du plateau de Gergovie, il guide le regard des participants pour une lecture in situ, complétée par celle de photos aériennes remontant le temps jusqu’en 1946 : « On voit que l’homme participe grandement à l’évolution du paysage. Historiquement très proche de l’Allier, l’urbanisation s’en est ensuite éloignée. Le paysage a été remanié, nous avons créé de nombreuses voies de communication dont le grand axe de l’autoroute A75. Un tel axe, par son importance a créé des fracturations écologiques. » Les évolutions de l’activité agricole ont également modifié le paysage. Ainsi très peu de vignes subsistent à Cournon, l’élevage a disparu totalement, et avec eux de nombreux pâturages, le bocage, les haies, les vergers et vignes imbriqués les uns dans les autres. L’urbanisation et son étalement vont jusqu’à cerner la plaine qui apparaît comme un îlot agricole dans un océan urbain. Sur la plaine, la structuration du drainage en rases, datant des années 70, a tracé de grandes lignes droites, la découpant en immenses parcelles.

Notre sensibilité guide ensuite notre lecture et nous cherchons à situer l’emplacement de la Ferme de Sarliève. Ses 80 premiers hectares ne représentent que quelques tâches, rectangle des champs dans la tonalité des cultures vertes, marrons, au milieu de la plaine. Que vont-ils devenir ? Nous percevons, au travers de cette lecture, le contour des zones de confrontation, de tension : nous voyons des villes importantes : Cournon et ses 20 000 habitants, Le Cendre qui en compte 6000. Leur population augmente, tend à s’étaler. Les limites naturelles comme l’Allier sont présentes. Les zones agricoles ont besoin d’exister et des zones activités veulent également s’étendre. La pression n’aura pas lieu sur les coteaux, ils sont trop compliqués à urbaniser ! Mais il y a un gros risque sur la plaine : elle est bien plate, bien desservie. La Ferme de Sarliève pourrait-elle se retrouver isolée dans un tissu complètement urbanisé, tel un village fortifié ? Ou contribuera-t-elle à faire évoluer le paysage et comment ? Cette évolution est de la responsabilité de tous, des citoyens comme de leurs collectivités territoriales.

De gauche à droite sur les photos :

1 : Atelier de localisation avec des cartes de prises de vues aériennes de la plaine sur plusieurs dizaines d’années. Le but étant de réussir à localiser la plaine et constater son évolution

2 : Vue de la plaine depuis le plateau de Gergovie. On peut constater son encerclement par les villes des alentours

3 : prise de notes studieuse sur cet atelier et les changements constatés du paysage

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Deuxième atelier de réflexion et d’action citoyennes de la Ferme de Sarliève

Le dimanche 9 mai 2021, près de 25 personnes se sont réunies sur la plaine de la ferme afin de discuter de “quelle agriculture voulons-nous sur la Ferme de Sarliève ?”

Sur un espace où (presque) tout est possible mais où tout est à construire, quelles sont les valeurs qui guident la définition et la mise en œuvre des activités agricoles de la Ferme de Sarliève ?

Instant de brainstorming animé par Patrice Goutagny (responsable stratégie, partenariats, activités de la ferme), Corinne Dupasquier (présidente de la Ferme) et Jean-Sébastien Gascuel (expérience dans la conversion en bio et de la transmission en cours de la Ferme des Raux à Gerzat)

Instant de brainstorming animé par Patrice Goutagny (responsable stratégie, partenariats, activités de la ferme), Corinne Dupasquier (présidente de la Ferme) et Jean-Sébastien Gascuel (expérience dans la conversion en bio et de la transmission en cours de la Ferme des Raux à Gerzat)

Patrice Goutagny, responsable stratégie, partenariats, activités de la ferme a commencé par constater la nécessité pour les exploitations agricoles d'évoluer pour répondre aux enjeux de transmission des fermes dans les 10 ans à venir : quel travail, quel capital, quel partage de la valeur ajoutée entre les paysans, les transformateurs, les distributeurs ? Puis Jean Sébastien Gascuel a partagé son expérience de la conversion en bio et de la transmission en cours de la Ferme des Raux à Gerzat (63).  À partir de là, nous avons tiré des fils pour tisser une réponse à la question « Quelle agriculture voulons-nous sur la ferme de Sarliève ? » : rotations des cultures et diversification, haies et agroforesterie, polyculture-élevage… 

Merci à Jean-Sébastien Gascuel pour son partage d’expérience et son expertise

Merci à Jean-Sébastien Gascuel pour son partage d’expérience et son expertise

La Ferme de Sarliève va commencer son activité agricole en novembre 2021 et la conversion en bio va démarrer à partir de cette date. Les premiers ateliers de diversification se mettront en place au fur et à mesure : maraîchage, élevage ovin, poules pondeuses, houblon… Ils seront choisis en fonction de leur pertinence par rapport au projet : besoins du territoire, place dans le système de production agricole en construction, et de leur faisabilité à court terme: porteurs d'activités prêts, possibilité ou non de mettre en place des installations mobiles, investissements légers dans un premier temps.

Les questions posées par les participants ont témoigné de l'ampleur du sujet. Des plus précises : quelle place pour les fruitiers, pour l'élevage d'insectes ? Quels apports en matière carbonée ? La valorisation de compost issus des cuisines centrales ? Jusqu'aux plus générales : à quoi ont servi les états généraux de l'agriculture organisés par le gouvernement en 2017 ?

Il faudra bien d'autres ateliers pour poursuivre ces échanges et répondre à toutes les questions soulevées par le projet de la Ferme de Sarliève…

Des participants qui prennent ces questions de réflexions à coeur et qui ont su se montrer très pertinents dans leurs interrogations

Des participants qui prennent ces questions de réflexions à coeur et qui ont su se montrer très pertinents dans leurs interrogations

Pour les personnes intéressées pour s'impliquer dans le projet, ces ateliers sont l'occasion de s'informer, de mieux le comprendre, et pour chacun, d'y trouver progressivement sa place. Si vous souhaitez participer aux prochains, laissez-nous vos coordonnées dans notre formulaire de contacts.

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Premier atelier de réflexion et d'action citoyennes sur la Ferme de Sarliève : biodiversité et agriculture

Une trentaine de personnes ont répondu le 27 mars 2021 à l'invitation de la commission implication citoyenne de la Ferme de Sarliève. Pour Bruno Corbara, enseignant-chercheur, écologue et Président de Terre de Liens Auvergne ce fut « un plaisir d'animer ces échanges sur biodiversité et agriculture autour du projet, avec des citoyens qui souhaitent s'impliquer dans la renaturation du site ». 

De la réflexion

Installés au soleil entre une rase et la haie récemment plantée, les participants ont été entraînés dans une réflexion sur : « quelle place pour qui sur la Ferme de Sarliève ? ».

Il s'en est suivi un échange dont la matière permet de dresser un portrait de la ferme. Il rejoint le projet, c'est plutôt encourageant ! En voici un petit florilège :

  • Une ferme pour nourrir l’homme.

  • Des agriculteurs solidaires, de l'entraide pour répartir le travail.

  • Des agriculteurs qui gagnent gagnent leur vie.

  • De l'agriculture bio pas intensive.

  • Des champs de taille moyenne.

  • Une diversité maximale des cultures, des damiers paysagers.

  • De la place pour tous, des lieux pour laisser évoluer la vie sauvage pour voir ce que ça fait.

  • De l'élevage extensif

  • L'animal complémentaire des pratiques agricoles, contributeur actif, des chevaux pour le travail pour le transport.

  • Des activités pédagogiques sur l'agriculture bio.

  • Un lieu de sociabilité, d’échanges de pratiques, de liens culturels.

  • Une porte d’entrée vers d’autres projets.

  • Des moutons parce que je les aime…

Et pour l'action :

Ornithologue et bénévole à Terre de Liens Auvergne et à la LPO, Jean-Jacques Lallemant a déjà commencé le comptage des oiseaux présents sur le site. Après avoir décrit son état actuel, « le degré 0 de la biodiversité ! », il a présenté des actions de sciences participatives proposées par le Muséum d'histoire naturelle de Paris sur le site vigienature.fr. Une fois adaptées à la situation de la ferme, elles seront possibles à mettre en œuvre rapidement par des néophytes pour réaliser un état des lieux : comptage d'espèces végétales faciles à reconnaître, d'insectes butineurs, de papillons diurnes, etc…

Les volontaires se sont manifestés… 

L'observation de la nature qui démarre à la Ferme de Sarliève grâce à des citoyen•nes producteur•trices d'information permettra de documenter, sur une plateforme commune aux trois fermes Terre de Liens en Limagne*, l'évolution de la biodiversité et l'adaptation au changement climatique de ces terres fertiles.


* la ferme des Raux (lafermedesraux.fr) et celle de Villevaud à Gerzat sont des fermes Terre de Liens

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